pour les professionnels de santé dans leur accompagnement auprès de leur patientèle.
Originaire d’Inde, le gingembre, Zingiber officinale, de la famille des Zingiberaceae dont on utilise le rhizome, est bien connu en cuisine, en médecine traditionnelle mais aussi pour ses applications en tant que complément alimentaire.
Frais ou séché, le rhizome de gingembre réputé pour son goût épicé, possède des propriétés thérapeutiques de plus en plus étudiées ; c’est pourquoi on le retrouve dans de nombreux compléments alimentaires avec des formes galéniques et des dosage variables ; il est vrai qu’il attire des millions d’adeptes en Asie mais aussi et de plus en plus dans nos régions ; c’est pourquoi trois millions de tonnes de gingembre sont produites dans le monde !
Le gingembre que l’on vend sur les marchés est le rhizome d’une herbe tropicale de 1m à 1 m 50 de haut, (Zingiber officinale, Zingiberaceae), qui ressemble à un roseau. Ses fleurs jaunes, en courts épis, présentent une lèvre rouge remarquable. Nous n’en connaissons en Europe que le rhizome. Originaire de l’Inde et de la Malaisie, le gingembre est maintenant cultivé dans tout le sud-est asiatique et en Afrique, au Nigeria.
L’ANSES a évalué le risque lié à une certaine teneur en coumarine en particulier dans les compléments alimentaires. Ces composés odorants et naturels présents dans certaines plantes alimentaires (comme la cannelle par exemple) sont couramment consommées dans l’alimentation ; vous utilisez donc des coumarines en cuisine !
Cependant consommée à fortes doses, la coumarine peut provoquer des atteintes hépatiques ; c’est pourquoi, afin d’éviter un dépassement de la dose journalière tolérable ou DJT, fixée par l’EFSA l’agence recommande que l’apport de coumarine dans les compléments alimentaires soit inférieur à 4,8 mg par jour pour un adulte de 60 kg ; de plus l’agence déconseille la consommation d’aliments riches en cannelle (patisseries, laitages, compotes…) et de compléments alimentaires contenant de la coumarine par les personnes atteintes ou ayant des antécédents de maladies du foie.
L'arbre qui porte les tonka bean, ou fèves tonka ou fèves tonka (Dipterix odorata), appartient à la famille des Fabacées. Originaire du Venezuela, il pousse également sur les versants de la vallée du Caura en Colombie, en
Amazonie, en Guyane et à la Trinité. C’est un bel arbre de 25 m de haut et de 1 m de diamètre environ à l'âge adulte. Son fruit, ramassé après maturité, ressemble à une petite mangue.
Historique : l’Homme a toujours essayé d’utiliser ce que la nature luis offre afin de trouver des solutions à ses maux. Il a utilisé des plantes, puis a recherché le ou les principes actifs responsables de leur action pharmacologique, sans oublier leur toxicité. Il a ensuite mimé par la pharmacie chimique les principes actifs en les modifiant parfois pour
augmenter l’action et diminuer la toxicité. Ne pas oublier : « Primum non nocere ». Les saignées ainsi que les lavements ont longtemps été à la mode. Je me rappelle qu’à l’Hôpital St Louis, à Paris on prescrivait des sangsues pour leur pouvoir fluidifiant sanguin.
Cette période estivale qui termine l’année scolaire et universitaire nous rappelle que le laurier a donné son nom à « lauréat » pour désigner les étudiants ayant obtenu leur examen ou leur baccalauréat dont le terme viendrait de « baie de laurier », annonçant pour les années suivantes non seulement les baies mais aussi la couronne. Cette couronne qui ornait les vainqueurs et les poètes chez les Grecs et les Romains, les savants distingués ou
les jeunes docteurs au Moyen Âge ou en Italie pour la Laurea.
On m’appelle aussi ail sauvage, ail pétiolé, ail à larges feuilles ou « ail des bois », Allium ursinum pour les botanistes. Ma famille est celle des Alliaceae et je suis un cousin de l’ail cultivé.
Les plantes biosynthétisent un mélange complexe de molécules appelé « totum » qui rend le concept de biodisponibilité difficile à appréhender scientifiquement, car il est lié au métabolisme, à la qualité des matières premières, aux types de préparation… et in fine à l’efficacité clinique.
Ce « totum » est plus précisément défini par le Dr. JM Morel comme : « un ensemble moléculaire complexe et cohérent, spécifique d’une espèce végétale bien définie par son génome, issu de l’un ou de plusieurs de ses organes à l’aide d’une méthode d’extraction appropriée »
Après quelques rappels fondamentaux sur la biodisponibilité, certaines questions mériteront réponse sur ce thème et seront abordées. L’évolution conjointe des plantes avec l’homme a-t-elle eu un impact au cours des millénaires, tandis que l’observation des traditions ancestrales peut-elle avoir un sens ? Peut-on suivre la biodisponibilité et comment ? Quelle est l’attitude des autorités de tutelle vis-à-vis des exigences imposées ? Ne serait-ce pas un challenge à relever en vérité ?
Ainsi, afin d’être pragmatique, les aspects théoriques de la biodisponibilité ont été écartés. Seuls quelques exemples seront cités chaque fois afin d’illustrer une idée précise avec des molécules naturelles souvent très actives, car peu de preuves cliniques et d’exemples existent en fait sur les plantes les plus courantes de la phytothérapie.
La gemmothérapie est une branche méconnue de la phytothérapie. Elle se révèle fort utile dans la détoxication. La compréhension du dynamisme énergétique propre à la plante associée à celle du patient permet de potentialiser les effets thérapeutiques recherchés.