Cependant, l’ANSM observe une évolution dans la prescription de l’oxycodone, passée de 8,3 % des antalgiques à 34 % durant la période 2007-2019 [2]. Cette augmentation ne signe évidemment pas exclusivement le mésusage possible de ces antalgiques qui demeurent indispensables dans le traitement de douleurs intenses et rebelles comme les douleurs cancéreuses. En revanche, cette évolution et les chiffres évoqués plus haut devraient nous inciter à explorer toutes les pistes alternatives naturelles encore trop souvent méconnues à la fois des praticiens et du grand public. Car si, à elles seules, ces solutions n’ont pas la prétention de toujours éliminer intégralement la douleur, elles ont une réelle capacité d’action. À minima, et ce n’est pas rien, elles permettent de diminuer la prise d’antalgiques médicamenteux aux effets secondaires bien connus.
Au début de la pandémie du COVID-19, lorsque la maladie émergente n’était pas assez connue par les scientifiques, les moyens thérapeutiques étaient les mêmes que ceux indiqués dans la pathologie virale saisonnière du rhume ou de la grippe. L’enjeu vital était assez engagé, la contagion assez forte et plusieurs tableaux cliniques atypiques prédisaient une virulence assez sérieuse, particulièrement pour les sujets à risque et ceux qui avaient un était immunitaire précaire. À cette époque, le protocole thérapeutique se basait essentiellement sur la prévention à travers la protection individuelle et collective. Les populations recherchaient des moyens pour augmenter leurs défenses immunitaires en attendant la découverte d’une thérapie efficace, en l’occurrence la vaccination. La nutrition était au centre de ces recherches. Plusieurs milliers d’études ont été publiées sur ce volet, des conclusions assez pertinentes ont permis de mettre en place des recommandations sur la prise en charge préventive et curative de la maladie virale, particulièrement pour la vitamine D, la vitamine C et le zinc. Les prévalences de leurs carences sont assez répandues et varient d’une population à une autre. Ces essais recommandent fortement la mise en place d’une stratégie de supplémentation, à l’image des pays nordiques qui l’avaient entamée avant même la pandémie du COVID-19. Ces pays ont bien géré la maladie virale alors que plusieurs autres pays, dans lesquels les carences vitaminiques étaient très fréquentes, ont été gravement touchés.
L’objectif principal de ce projet d’étude concerne la prise en charge des inflammations chroniques notamment la maladie de Crohn, maladie auto-immune. Cette étude se déroule en quatre étapes. Dans un premier temps seront abordés les enjeux qui ont suscité ce travail de recherche, soit comment définir les maladies inflammatoires chroniques et plus particulièrement les maladies auto-immunes. Dans un second temps il s’agit de déterminer la pharmacocinétique dans les maladies auto-immunes. À partir d’études de recherche, il conviendra ensuite de s’interroger sur la place de la phytothérapie dans la prise en charge des inflammations chroniques. Nous verrons enfin si les systèmes vectorisés micellaires peuvent être adaptés à une prise en charge de la maladie de Crohn.
L’objectif principal de ce projet d’étude concerne la prise en charge des inflammations chroniques notamment la maladie de Crohn, maladie auto-immune. Cette étude se déroule en quatre étapes. Dans un premier temps seront abordés les enjeux qui ont suscité ce travail de recherche, soit comment définir les maladies inflammatoires chroniques et plus particulièrement les maladies auto-immunes. Dans un second temps il s’agit de déterminer la pharmacocinétique dans les maladies auto-immunes. À partir d’études de recherche, il conviendra ensuite de s’interroger sur la place de la phytothérapie dans la prise en charge des inflammations chroniques. Nous verrons enfin si les systèmes vectorisés micellaires peuvent être adaptés à une prise en charge de la maladie de Crohn.
Le millepertuis perforé (Hypericum perforatum, Hypericaceae) est une herbe qui pousse dans les décombres et les friches, au bord des chemins et des cours d’eau, dans les prairies de presque toute l’Europe. Ses éclatantes fleurs jaunes aux multiples étamines égaient les prairies fin juin. Ses feuilles, opposées, ovales, arrondies, sont ponctuées d’alvéoles transparentes qui lui valent son nom : de « millepertuis » signifiant « mille trous ». En effet, jadis, on prenait pour des ouvertures ces multiples glandes visibles à la surface de ses feuilles. Elles contiennent un liquide huileux qui, quand on froisse les feuilles, tache les doigts de rouge sombre.
La douleur engendre quasiment près des deux tiers des consultations médicales en France. Elle peut considérablement impacter notre vie quotidienne et modifier notre comportement. Y répondre constitue donc un véritable enjeu de santé globale. Aussi complexe dans ses origines que dans ses manifestations, la douleur ne manque pas de qualificatifs. Elle pince, brûle, picote, fourmille, cisaille, nous atteint comme un coup de poignard, est sourde, vive, paroxystique, spastique, contracturante, néphrétique, lancinante ou exquise… Selon l’International Association for the Study of Pain (IASP), la douleur se définit comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en ces termes ». Cette définition a le mérite de toucher du doigt l’origine subjective possible de la douleur, que celle-ci soit physique ou morale. Au-delà de leurs différences, toutes les douleurs font souffrir un individu en particulier et doivent être prises en compte par le thérapeute, quelle qu’elle soit. Cela sous-entend de ne pas séparer le physique du psychisme et de garder à l’esprit que dire « J’ai mal » est souvent plus facile que d’accepter de dire « Je suis mal » …
Sur le plan de l’évolution, rappelons que la douleur est utile et même indispensable puisqu’elle nous apprend à éviter les situations dangereuses ! Notons au passage que le neurophysiologiste anglais Charles Scott Sherrington (1857-1952) a montré que la douleur stricto sensu apparaît seulement chez des espèces qui ont atteint un certain degré de complexité organique. Ce système de défense adaptatif, élaboré et universel qu’il a nommé nociception s’est mis en place comme signal d’alarme pour protéger l’intégrité de l’organisme et nous permettre de réagir de manière appropriée. Darwin lui-même disait dans ses lettres (publiées en 1887) que la douleur était particulièrement bien adaptée pour obliger une créature à se prémunir contre tout mal, grand ou soudain.