https://www.anses.fr/fr/content/complements-alimentaires-plantes-meilleure-information-des-consommateurs
Les plantes constituent un important réservoir de molécules actives. Ces molécules naturelles sont depuis longtemps utilisées par l’Homme pour l’aider à traiter diverses pathologies. Sur les 20 dernières années, plusieurs d’entre elles ont su montrer des activités intéressantes contre les biofilms, mode de vie microbien largement répandu et fortement impliqué dans les infections nosocomiales. Rappelons que ces infections sont responsables de plus de 4 000 décès en France chaque année selon l’INSERM [1]. Nous traiterons donc dans cet article des différents métabolites de plantes qui ont fait l’objet d’études récentes démontrant leur efficacité contre les biofilms.
Les plantes constituent un important réservoir de molécules actives. Ces molécules naturelles sont depuis longtemps utilisées par l’Homme pour l’aider à traiter diverses pathologies. Sur les 20 dernières années, plusieurs d’entre elles ont su montrer des activités intéressantes contre les biofilms, mode de vie microbien largement répandu et fortement impliqué dans les infections nosocomiales. Rappelons que ces infections sont responsables de plus de 4 000 décès en France chaque année selon l’INSERM [1]. Nous traiterons donc dans cet article des différents métabolites de plantes qui ont fait l’objet d’études récentes démontrant leur efficacité contre les biofilms.
L’évolution d’antibiorésistance chez les micro-organismes constitue un problème majeur de santé publique. On estime que 65 % des infections humaines impliquent la formation de biofilms qui seraient responsables de 500 000 morts par an. De plus, ces biofilms accroissent considérablement la résistance des germes aux agents anti-infectieux, ce qui invite à la recherche de stratégies alternatives efficaces.
Certains métabolites secondaires des végétaux présentent des activités antimicrobiennes importantes, même lorsque les micro-organismes sont protégés au sein de biofilms polymicrobiens. Parmi eux, le miel et la propolis ont donné lieu à une recherche assez intense : le miel peut altérer la structure du biofilm et altère les mécanismes de quorum sensing, ce qui a conduit à son utilisation pour la cicatrisation des plaies, y compris en milieu hospitalier. La propolis, quant à elle, présente plusieurs mécanismes d’action susceptibles de décupler son activité anti-infectieuse à large spectre sur les germes des biofilms : l’inhibition de la division cellulaire au sein du biofilm, l’altération des membranes bactériennes et des parois microbiennes, l’inactivation d’enzymes du biofilm, la lyse bactérienne, l’inhibition de la synthèse protéique, les lésions à l’ADN ou encore la synergie avec les traitements antibiotiques.