Une remarque préliminaire : les pathologies fonctionnelles représentent une proportion importante des problèmes médicaux rencontrés en médecine de ville. Elles peuvent être invalidantes, et générer d’autres problèmes de santé, tels que dépression, troubles du sommeil, avec des répercussions socio-familiales. Une erreur courante est de les considérer comme des maladies exclusivement psychosomatiques, même si cette dimension ne peut pas être négligée. L’approche dite « de terrain » est particulièrement pertinente, car elle recherche de quelle manière on peut expliquer le trouble et sa physiopathologie, et le corriger par des remèdes de régulation individualisés. Néanmoins, nous avons parfois à traiter, bien que plus rarement, des pathologies chroniques établies. Parmi celles-ci, des maladies auto-immunes. La réussite dans ces cas est souvent l’un des facteurs qui contribueront à la renommée du praticien et à l’étendue de sa patientèle. Pour autant, afin d’éviter que ce résultat favorable ne reste qu’anecdotique, et bien sûr dans un souci de reproductibilité, il est nécessaire d’en rechercher les raisons et les modes d’action. Cette observation d’une hyperthyroïdie auto-immune en est une illustration.
Il est évident que le changement climatique, en l’absence d’efforts importants pour le limiter aura des effets négatifs profonds sur l’humanité et les autres espèces, affectant de nombreux aspects de la vie [1] et notamment les plantes médicinales qui représentent la Materia medica de 70 à 95 % des personnes dans les pays en voie de développement et en augmentation constante dans les pays riches. En tant que phytothérapeutes, il est essentiel de prêter attention aux effets du changement climatique sur notre ressource que sont les plantes médicinales.
L’utilisation massive et irrationnelle des pesticides en protection des denrées stockées contre les insectes nuisibles, exige des solutions de substitution, respectueuses de l’environnement et plus écologiques que celles utilisées actuellement. Parmi ces solutions, l’utilisation de bio-pesticides biodégradables d’origine végétale paraît des alternatives pour diminuer les problèmes posés par ces produits chimiques. La présente étude a pour objet d’évaluer l’activité répulsive et la toxicité fumigène de l´huile essentielle des feuilles de Tetraclinis articulata (Vahl.) sur les adultes du Tribolium castaneum. Les tests effectués montrent que cette essence manifeste des effets toxiques et répulsifs considérables vis-à-vis de l’insecte étudié. La mortalité augmente avec la dose et le temps d’exposition et la totalité des insectes est éradiquée au bout de quatre jours même á la plus faible dose égale á 5 µl.
Les représentations picturales préhistoriques de plantes enthéogènes - c’est-à-dire des plantes ou substances psychotropes induisant un état modifié de conscience utilisée à des fins chamaniques ou religieuses - sont rares. L’usage de ces plantes enthéogènes est cependant répertorié partout dans le monde, au moins depuis le néolithique, notamment par les découvertes archéologiques de preuves directes ou indirectes : que ce soit pour les preuves directes par l’identification de matériaux (Pollen, restes botaniques, etc. dans des contextes associés à des activités humaines), et pour les preuves indirectes par la découverte d’instruments liés à la consommation de ces plantes et substances (mortiers, pipes, tabatières, etc…) ou l’identification de représentation de plantes ou d’instruments liés à leur usage dans l’art ancien (art pariétal, sculptures, broderies, etc.). Nous présentons ici la remarquable apparente similitude entre une série de peintures rupestres, apparemment abstraites au premier abord, mais qui ressemble à une solanacée toxique : la belladone.
Nous décrivons dans cet article comment l’usage amplement documenté des solanacées à des fins médicinales ou enthéogènes dans cette région du monde et ce depuis la préhistoire.
De plus les liens de cette espèce avec l’histoire de la sorcellerie en Europe, et les récentes découvertes suite à l’analyse de cheveux datant de l’âge de Bronze, tendent à démontrer l’utilisation de différentes solanacées dans des rituels chamaniques en Europe préhistorique.
Ceci semble confirmer notre hypothèse d’une représentation de belladone dans la grotte de El Castillo avec une potentielle datation au Magdalénien inférieur, soit 17_000/15_000 ans avant notre ère.
Les phyto-estrogènes sont des substances naturelles de la famille des polyphénols qui présentent une activité estrogénique à doses alimentaires. Cette propriété est liée à leur ressemblance structurale avec l’estradiol. Mais certaines isoflavones qui constituent une sous-famille de phyto-estrogènes présentent aussi des similitudes avec les hormones thyroïdiennes notamment avec la triiodothyronine (T3). Cette dernière est la forme active des hormones thyroïdiennes qui agit directement sur les récepteurs des hormones thyroïdiennes. La conséquence de cette ressemblance se matérialise par des effets goitrigènes chez les animaux mais aussi chez les humains qui n’ont pas accès à une alimentation diversifiée, qui sont en carence iodée ou qui sont atteint de maladies auto-immunes ciblant la thyroïde. Ici, après quelques rappels sur le fonctionnement thyroïdien, sont présentés les données mécanistiques, pré-cliniques et cliniques montrant les effets des isoflavones estrogéniques sur la fonction thyroïdienne. A ce jour la source majeure de ces substances actives est le soja, mais des solutions existent pour éliminer ces composés et profiter ainsi des qualités nutritionnelles de cette légumineuse hors du commun.
Les éléments d’une médecine audio-olfactive sont repérables dès l’Antiquité. Selon le grand poète grec Pindare, Asclépios, dont les Romains firent Esculape, soignait par les paroles et les plantes aromatiques, alternant « douces incantations » et potions salutaires confectionnées avec les fameuses « herbes d’Asclépios »1. Traitements par les arômes et par les sons ont investi des domaines parfois différents, parfois concurrents et, plus rarement, ont fait l’objet d’une prescription conjointe. Même si leur utilisation est passée par des périodes d’oubli, elle connaît aujourd’hui un renouveau flagrant, conforté par la mise en évidence entre l’audition et l’olfaction de relations neurales qui ouvrent des perspectives nouvelles.
L’aconit, une plante aussi belle que mortelle ! Plante toxique par excellence, l’aconit appartient au genre Aconitum qui dérive du terme grec « akoniton » la plante vénéneuse. Plante vivace de la famille des Renonculacées, les espèces sont finalement nombreuses. L’aconit est pluriel. L’une des plus belles est probablement l’aconit de Carmichael, Aconitum carmichaelii. Il arbore de magnifiques fleurs au port majestueux d’un bleu violacé profond dont la forme typique lui vaut le nom de casque de Jupiter, le dieu des dieux, une dénomination qui en dit déjà long sur la puissance de cette plante magnifique.
Dans la matière médicale homéopathique, on retrouve plusieurs Aconits :
- Aconit ferox (Aconit féroce) ;
- Aconit lycoctonum (Aconit tue loup) ;
- Aconitum napellus (Aconit napel) ;
ou simplement l’alcaloïde :
- Aconitinum (Aconitine).
Cependant, en pharmacie et en prescription médicale homéopathique, vous ne retrouverez que : Aconit ou Aconitum napellus, c’est pour cette raison que nous n’étudierons ici qu’Aconit.
Comme enfant et jeune adulte aveugle, j’ai été privé de l’accès à une connaissance sérieuse des plantes et de la botanique, malgré mon constant intérêt pour ce sujet.