SARS-CoV-2 : sensibilité des espèces animales et risques en santé publique - Avis de l'Académie nationale de médecine et de Académie vétérinaire de France
  • N° 121 Mars-Avril 2021
  • Dr Jeanne Brugère-Picoux [1,2], Yves Buisson [1] et Jean-Luc Angot [2] - [1] Académie nationale de médecine, [2] Académie vétérinaire de France

En décembre 2019, l’apparition de la Covid-19 (Coronavirus disease 2019) dans la ville chinoise de Wuhan inscrivait un nouvel épisode dans l’histoire des franchissements de la barrière d’espèce. En montrant une homologie de 96,2 % avec le coronavirus RaTG13 présent chez la chauve-souris fer à cheval (Rhinolophus affinis), l’analyse du génome du virus émergent, le SARS-CoV-2, confirmait l’origine animale de cette nouvelle maladie.

Toutefois, si cette émergence semble provenir d’un marché d’animaux vivants sauvages et domestiques de Wuhan, on ne connaît pas précisément l’origine de la contamination humaine par le SARS-CoV-2. Lors du syndrome respiratoire aigu (SRAS) apparu en 2002 dans la province de Guangdong, également dû à un coronavirus émergent (le SARS-CoV-1) issu d’un marché d’animaux vivants, les civettes palmistes masquées (Paguma larvata) d’origine sauvage avaient été rapidement incriminées comme hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’Homme. Mais à Wuhan, il n’a pas été possible d’identifier l’hôte intermédiaire du SARS-CoV-2, l’hypothèse du Pangolin (Manis pentadactyla et Manis javanica) n’ayant pas été démontrée avec certitude.

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