Les biofilms microbiens sont souvent très délétères du fait de leur exceptionnelle tolérance aux traitements, en particulier à l’antibiothérapie conventionnelle. Les processus impliqués dans cette faible efficacité des antimicrobiens sur les cellules adhérentes ont été largement étudiés ces dernières décennies. Il est aujourd’hui admis que cette tolérance des cellules sessiles est multiparamétrique. Elle implique différents mécanismes, physico-chimiques et biologiques. Une caractéristique majeure des microorganismes des biofilms est qu’ils sont soumis à des conditions environnementales très délétères qui induisent chez eux un grand nombre de mécanismes de réponse aux stress dont certains sont à l’évidence impliqués dans cette tolérance. Par contre, peu de systèmes de résistance spécifiquement exprimés par les cellules sessiles ont été décrits jusqu’à maintenant.