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Cela fait quelques années que je me penche sur la problématique des biofilms liés à une résistance aux antibiotiques traditionnels : peu de revues, à ma connaissance, traitent ce sujet globalement !
C’est aujourd’hui, un problème majeur de santé publique, en ville mais aussi en milieu hospitalier. J’ai pensé humblement développer ce sujet sur deux numéros, le sujet étant de taille !
Autour de nous, les microorganismes peuvent former des communautés microbiennes qui peuvent se regrouper sous forme d’agrégats ou biofilms. Ces communautés, bactéries ou/champignons, adhèrent à un substrat dans une matrice d’exopolymères qui peut se trouver soit au niveau de canalisations de réseau d’eau par exemple, soit au niveau de dispositifs médicaux implantés dans l’organisme comme des cathéters… mais aussi sur des muqueuses buccales, urinaires, digestives… voire même sur la peau... En outre, ces biofilms ont une exceptionnelle tolérance aux traitements, en particulier à l’antibiothérapie traditionnelle, et il est admis que cette tolérance de cellules sessiles est multiparamétrique avec un nombre de mécanismes liés à des conditions environnementales délétères qui peuvent induire un stress impliqué dans cette tolérance.
Plusieurs chercheurs de grande compétence ont bien voulu rédiger deux articles : l’un sur la problématique des biofilms en prenant en exemple deux espèces microbiennes majeures : Staphylococcus aureus et Candida albicans, l’autre sur l’exceptionnelle tolérance des biofilms aux traitements traditionnels.
Dans ce numéro, sont abordés aussi les biofilms buccaux liés en partie à une mauvaise hygiène buccale et alimentaire (certaines HE pourraient-elles y suppléer ?) et les biofilms vésicaux, cause d’infections urinaires communautaires ou nosocomiales, aboutissant à l’émergence de résistances bactériennes favorisées par un déséquilibre du microbiote ! Pour finir, vous lirez un article alliant sureau et oligoéléments associés, permettant de booster l’immunité sans danger tout en diminuant l’asthénie corollaire.
Dans le prochain numéro, seront développés les biofilms de la sphère digestive et les biofilms cutanés. Plantes et huiles essentielles bien choisies devraient nous aider sachant qu’elles protègent nos précieux microbiotes tout en équilibrant notre organisme par des actions antimicrobiennes et immunomodulantes ; on peut citer en exemple l’échinacée, le sureau, certains lichens mais aussi les huiles essentielles riches en en phénols et aldéhydes aromatiques. À bientôt pour la suite ! N’hésitez pas à donner votre avis !
Danielle Roux, Rédactrice en chef