Intérêt de la propolis dans les pathologies cancéreuses

Cet article fait suite à celui1 paru dans le numéro précédent qui traitait des multiples propriétés pharmacologiques de la propolis. Ici, nous nous concentrerons sur l’utilisation de la propolis dans le cadre des pathologies cancéreuses.

Le traitement des cancers a fait l’objet d’avancées significatives et le pronostic de nombreux cancers s’est considérablement amélioré au cours des précédentes décennies. Cependant, certains cancers demeurent réfractaires aux traitements disponibles et donnent lieu à des rechutes régulières, souvent accompagnées d’apparition de résistance aux traitements.

De nombreux oncologues sont réticents à utiliser la propolis en accompagnement des traitements anticancéreux, souvent par crainte d’interactions pharmacologiques. Malgré cette réticence, les patients restent demandeurs d’approches plus naturelles dans l’accompagnement de la maladie. Et la propolis dispose d’arguments nombreux pour postuler ce rôle : elle offre une prophylaxie anti-infectieuse, une protection d’organes affectés par les effets secondaires des traitements, et une réduction de ces effets secondaires (nausées, mucites, brûlures…). De plus, elle exerce des propriétés cytotoxiques (in vitro et in vivo) sur de nombreuses lignées cancéreuses qui donnent lieu à une recherche assez intense dans ce domaine.

Après un bref rappel de la biologie des cellules cancéreuses, nous allons successivement examiner les activités propres de la propolis sur les cellules cancéreuses, l’intérêt de sa combinaison à des protocoles de chimiothérapie, puis à des protocoles de radiothérapie avant de discuter de l’intérêt considérable de son utilisation et de son intégration dans les traitements. En effet, les cellules cancéreuses disposent de plusieurs mécanismes, souvent redondants, qui leur permettent d’échapper aux thérapeutiques : la propension invasive (métastase et angiogenèse), l’émergence de chimio-résistance, l’insensibilité aux signaux apoptotiques et environnementaux ou encore la survie de cellules souches cancéreuses après la rémission posent des défis difficiles à relever. Et paradoxalement, de nombreuses études récentes sur la propolis mettent en évidence des propriétés multiples qui obligent à réenvisager l’association synergique de propolis et des traitements anticancéreux.

 

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