Adieu Jean-Marie Pelt, le 23 décembre 2015 à 12h50

J’ai rencontré Jean-Marie Pelt sur les bancs de la faculté de pharmacie où il enseignait la botanique, une discipline des plus rébarbatives pour certains avec ses descriptions infinies des architectures florales. Il rendait vivante la botanique : il a su nous montrer que le monde vivant est unique et que les mêmes lois régissent le monde végétal, le monde animal et le monde des hommes. Il quittait la description pour nous montrer que les plantes vivaient en communauté développant tantôt des attitudes de défense ou de coopération, d’associativité ou d’individualisme, comme les hommes ont développé le libéralisme ou le collectivisme. En nous faisant aimer et respecter les plantes, on aimait et respectait les animaux et les hommes. J’ai commencé à travailler dans son laboratoire nancéien et, pendant 40 ans, nous n'avons jamais cessé de collaborer et de refaire le monde.

 

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