Activité du miel et de la propolis sur les biofilms gastro-intestinaux

L’évolution d’antibiorésistance chez les micro-organismes constitue un problème majeur de santé publique. On estime que 65 % des infections humaines impliquent la formation de biofilms qui seraient responsables de 500 000 morts par an. De plus, ces biofilms accroissent considérablement la résistance des germes aux agents anti-infectieux, ce qui invite à la recherche de stratégies alternatives efficaces.

Certains métabolites secondaires des végétaux présentent des activités antimicrobiennes importantes, même lorsque les micro-organismes sont protégés au sein de biofilms polymicrobiens. Parmi eux, le miel et la propolis ont donné lieu à une recherche assez intense : le miel peut altérer la structure du biofilm et altère les mécanismes de quorum sensing, ce qui a conduit à son utilisation pour la cicatrisation des plaies, y compris en milieu hospitalier. La propolis, quant à elle, présente plusieurs mécanismes d’action susceptibles de décupler son activité anti-infectieuse à large spectre sur les germes des biofilms : l’inhibition de la division cellulaire au sein du biofilm, l’altération des membranes bactériennes et des parois microbiennes, l’inactivation d’enzymes du biofilm, la lyse bactérienne, l’inhibition de la synthèse protéique, les lésions à l’ADN ou encore la synergie avec les traitements antibiotiques.

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