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Bonjour à toutes et tous,
Toujours passionnée par le sujet brûlant des biofilms et de leurs conséquences délétères sur l’organisme ; en effet, les biofilms protègent les microorganismes des perturbations extérieures en créant un environnement favorable, permettant une communication microbienne, augmentant la virulence et la décomposition des nutriments, soutenant la succession et le développement microbiens. De cette façon, les microbes gagnent en protection, durabilité et survie malgré les conditions défavorables d’un environnement hostile et du système immunitaire.
Nous vous proposons donc un article sur les biofilms touchant la sphère digestive avec l’action du miel et de la propolis (bibliographie à consulter sur le Site). Nous lirons aussi que les biofilms dermatologiques bien que plus visibles sont aussi très difficiles à soigner. Un point possible sur certaines huiles essentielles et en particulier les cannelles. En effet l’huile essentielle de Cannelles (Cinnamomum cassia, zeylanicum…) présente des propriétés anti-infectieuses reconnues (Université Swinburne, Australie) ; ces chercheurs ont testé l’effet du cinnamaldéhyde (C9H8O) qui lui donne sa flaveur particulière ; la bactérie, Pseudomonas aeruginosa est présente dans certaines affections urinaires, cutanées, intestinales ou pulmonaires et favorise l’apparition de biofilms, ce qui la rend particulièrement résistante aux antibiotiques. Or le cinnamaldéhyde, présent jusqu’à 90 % selon les espèces, est capable, à des concentrations acceptables, d’inhiber le développement de ces biofilms (G. De Billerbeck ; essential oils and antibiotic-resistant bacteria, phytotherapie ; volume 5, number 5, 249 253). Ne pas oublier de rappeler cependant que l’huile essentielle de cannelle est réservée à l’adulte ; elle est dermocaustique (elle peut provoquer des brûlures ou des allergies, donc un test de tolérance est nécessaire avant toute utilisation et il faut toujours la diluer), agressive sur les muqueuses et le foie (le cinnamaldéhyde est difficile à métaboliser et l’eugénol qui lui est associé est aussi hépatotoxique, si bien qu’il est conseillé d’associer un hépatoprotecteur comme le chardon-marie par exemple). Peut- être aussi faire appel à des métabolites de plantes pour lutter contre certains biofilms, c’est ce que vous allez découvrir dans ce numéro. Deux autres articles un peu différents ; l’un sur les oligo-éléments actifs sur l’insomnie modérée mais tout à fait indiqués alors que la hausse de la consommation des psychotropes chez les mineurs a été de 24 % pour les hypnotiques, 23 % pour les antidépresseurs, 16 % pour les anxiolytiques, 7 % pour les antipsychotiques… et que le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) a publié en mars 2023 un rapport sur la consommation des psychotropes chez les jeunes en France car la souffrance psychique s’accroît depuis 2021 ; L’autre sur la méthode Quartant, véritable gymnastique neuropédagogique qui peut s’associer à la prise d’oligo-éléments avec des résultats intéressants dans la prise en charge de patients atteints de troubles anxieux, de troubles de l’attention, de sommeil perturbé... à découvrir avec intérêt !
Excellente lecture et à bientôt.
Danielle Roux