N° 98 Mai/Juin 2017
  • 2017-05-30

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Fidèle à notre partenariat avec la SSPM (Société Suisse des Plantes Médicinales), ce numéro plus épais que d’habitude (48 pages) est consacré à la 8ème journée romande de phytothérapie qui se tient à Genève (9 juin 2017), une jolie ville où d’ailleurs de nombreux français ont choisi de résider. Différents aspects de la phytothérapie sont abordés, recherche, règlementation mais aussi évolution du comportement des praticiens et des patients.

Sollicité mais aussi surinformé par les nouveaux media, le patient ne trouve pas dans la médecine classique toutes les réponses qu’il attend autant en matière de prévention que pour traiter certaines pathologies chroniques.

Ainsi l’arthrose pour laquelle nos plantes anti-inflammatoires comme l’harpagophytum, le curcuma …. avec une bonne galénique et un dosage adapté à chaque patient donnent de très bon résultats sans les effets indésirables du tandem AINS/IPP !

Ainsi les plantes de drainage des émonctoires, en particulier les plantes cholagogues et cholérétiques qui vont permettre une meilleure élimination de la bile dans le duodénum améliorant le transit sans agressivité (laxatifs indirects), facilitant la digestion des lipides… À limiter cependant en cas de lithiase biliaire.

De plus en plus de prescripteurs de formation académique ou non sont convaincus aujourd’hui de l’importance de ces thérapeutiques en matière de prévention mais aussi en accompagnement des traitements allopathiques pour limiter les effets indésirables et améliorer l’observance ! Sans parler de l’automédication qui explose avec tous les dangers qu’elle présente.

C’est pourquoi une reconnaissance réelle de ces thérapeutiques souvent intégratives est urgente ainsi que la formation des prescripteurs.

L’aromathérapie qui fait partie intégrante de la phytothérapie, nécessite une formation spécifique ; or la plupart des huiles essentielles sont en vente libre alors qu’elles sont très actives à faible dose et justifient des précautions d’emploi à connaitre absolument !

De nombreux exemples sont proposés et en particulier, en fin d’article, comme le font les homéopathes, des formules spécifiques aux 4 tempéraments : lymphatique, sanguin, bilieux et mélancoliques !

Cette reconnaissance passe aussi par plus d’études cliniques randomisées et de recherche sur les actifs végétaux. Les outils dont dispose la recherche sont de plus en plus performants : chromatographie à haute performance couplée à la spectrométrie de masse ainsi que des tests permettant d’évaluer l’activité des extraits et de les comparer aux données pharmacocinétiques…

Enfin une fiche plante très détaillée relate les propriétés particulières du gui pouvant être utilisée pour en accompagnement du cancer.

Au plaisir de nous rencontrer à Genève

Sommaire
EDITORIAL Danielle Roux p 4
PHYTOTHÉRAPIE
Histoire de l’usage des plantes médicinales et sélection de quelques plantes qui nous ont accompagnés dans nos cabinets et officines p 5
Pr Kurt Hostettmann, Champex lac
PHARMACOLOGIE
La pharmacologie réverse, de l’effet thérapeutique rapporté à un usage validé scientifiquement p 9
Dr Bertrand Graz & al ASC, Genève
FICHE PLANTE
Le gui depuis 100 ans dans la thérapie oncologique p 13
Konrad Urech & al, Arlesheim
RECHERCHE
Les nouveaux outils de la recherche pour étudier les plantes médicinales et leur mode d’action p 24
Pr Jean-Luc Wolfender et al, EPGL, Genève
CLINIQUE
L’avantage d’une reconnaissance de la phytothérapie dans un système de santé pour le médecin : cas de la Suisse et de la France p 28
Dr Jean-Michel Morel, Besançon
HISTORIQUE
2000 ans de phytothérapie en Suisse Exemples et remèdes cholagogues p 32
Dr. Maja Dal Cero, Shaffhouse
AROMATHÉRAPIE
L’aromathérapie dans tous ses états et sous toutes ses formes p35
Dr Pierre-Olivier Tauxe, Lausanne