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Pourquoi ce numéro consacré au microbiote ?
Certainement parce que nous en entendons parler partout et … très souvent sans savoir très bien ce que l’on peut conseiller ou prescrire à bon escient !
Est-ce un effet de mode ou véritablement un bouleversement qui secoue les scientifiques et ouvre des perspectives inattendues mais certainement très prometteuses !
Ne pas oublier que Ilia Ilitch Metchnikoff récompensé par un prix Nobel en 1908 pour ses travaux sur l’immunité et en particulier la découverte de la phagocytose a aussi acquis une grande notoriété pour ses études sur les bactéries produisant de l’acide lactique donnant naissance au délicieux Kéfir, probiotique alimentaire dont il vantait les mérites ; on pourrait aussi citer pour mémoire, la choucroute crue, le lait Ribot , les dérivés du soja comme le miso, le tempey, mais aussi les olives, les cornichons, les pickles…. Sans oublier nos fibres alimentaires végétales, polyholosides hétérogènes, alimentation indispensable à notre microbiote intestinal !
Revenons aux articles que vous allez découvrir tous rédigés par des professionnels spécialistes du domaine traité.
Tout d’abord un article précisant l’importance de l’alimentation chez les personnes âgées, qui ne consomment pas assez de protéines, limitant la mastication, étape indispensable à une digestion optimale ; cette étape de la vie, de plus en plus longue, mérite une attention toute particulière, avec des modifications du microbiote à prendre en compte.
Deux articles successifs rédigés par des chercheurs, sur la période périnatale prenant en compte le mode d’accouchement, l’alimentation du nouveau-né, ainsi que l’impact d’une antibiothérapie sur l’établissement du microbiote avec un risque d’émergence de souches résistantes
Un article passionnant sur l’importance de la graisse périviscérale et du lien entre adipocytes et bactéries intestinales permettant de mieux comprendre la complexité plurielle de l’obésité qui devrait conduire à personnaliser les traitements peut être aussi à travers leur microbiote différent, ce qui permettrait de cerner certaines résistances à la perte de poids.
De même, l’axe intestin-cerveau bien démontré, permet de mieux comprendre certains troubles du comportement alimentaire ; nous savons que l’intestin sécrète une grande quantité de sérotonine, neuromédiateur permettant de mieux supporter un régime mais aussi aux effets anorexigènes !
Un article, que l’on attendait tous, pratique et rigoureux, va nous aider à mieux choisir le bon probiotique à conseiller pour chaque patient en fonction de son terrain, des symptômes et de l’anamnèse...
Enfin, un interview du responsable du muséum d’histoire naturelle à Paris, a bien voulu répondre à nos questions concernant le microbiote végétal, appuyer les différences avec le microbiote animal et finir sur une lueur d’espoir avec des solutions possibles permettant une agriculture responsable sans pesticides toxiques en sauvegardant le précieux microbiote végétal agressé aujourd’hui.
J’en profite pour vous souhaiter un excellent printemps, explosion de la nature que nous aimons !
A bientôt