N° 107 Nov/Déc 2018
  • 2018-11-30

Vous devez avoir un compte et un abonnement valide pour télécharger la revue.

En cette fin d’année 2018, les événements qui se télescopent nous rappellent que plusieurs menaces se profilent, réchauffement climatique, mouvements migratoires, paupérisation d’une partie de la population, violences et qu’il est temps de remettre en question nos modèles et au minimum de les faire évoluer ; mais les solutions ne sont pas simples, …

Ainsi la résistance aux antibiotiques représente une menace de plus en plus sérieuse pour la santé mondiale ; c’est pourquoi s’est tenue du 13 au 19 novembre dernier, la semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques ; en effet l’OMS, la FAO et l’OMSA (organisation mondiale de la santé animale) ont lancé un appel pour un usage responsable des antibiotiques chez l’homme et l’animal en vue de limiter l’émergence de la résistance aux antibiotiques, l’objectif étant de maintenir le plus longtemps possible la capacité de traiter les maladies infectieuses de façon sure. L’enquête de l’OMS (12 pays) montre que les personnes interrogées sont conscientes pour la plupart qu’il s’agit d’un problème sérieux mais ne savent pas comment le résoudre ! Ainsi l’élevage industriel, ovin, bovin, porcin, ... nous fait consommer des antibiotiques à notre insu ; de plus, les angines ou autres affections ORL sont encore trop souvent traitées par antibiothérapie alors que des tests simples permettrait d’en limiter l’usage. « Ce sont bien les bactéries qui deviennent résistantes et non les hommes !! ».

Nos thérapeutiques, comme l’aromathérapie par exemple, non invasives et peu enseignées peuvent certainement à la fois préventivement ou en première intention, en limiter l’usage tout en stimulant l’immunité de nos patients et en protégeant leur microbiote. De la même façon la canneberge prise en première intention et en début de traitement pourrait limiter l’usage systématique des antibiotiques dans les infections urinaires. Vous lirez aussi un article mettant en évidence l’intérêt des dérivés anthocyaniques et en particulier de la myrtille. Concernant l’intérêt du retour du diplôme d’herboriste, vous découvrirez le point de vue d’un membre de l’association française des cueilleurs et celui d’une pharmacienne spécialisée.

Ce numéro démarre par le thème du bonheur San Duo en Chine avec 3 fruits dits « abondances » et se termine par quelques lignes fleuries qui vont vous aider à passer en douceur en 2019.

Très bonnes fêtes et à l’année prochaine plus sereine nous l’espérons !

Sommaire
EDITORIAL Danielle Roux p 4
HISTORIQUE
Les trois abondances du San Duo p 5
Pr H. Joëlle Millet-Clerc et Pr H. Jean-Pierre Chaumont, Besançon
PHARMACOGNOSIE
Effets santé des anthocyanes : le cas des myrtilles p 7
Dr Isabelle Hininger, Biologiste MdC Université Grenoble
PHYTOTHÉRAPIE
La canneberge et les infections urinaires : de la prévention au traitement ? p 15
Pr Pierre Mares, Nîmes et Dr Philippe Colls, Nantes
HERBORISTERIE
L’herboristerie au coeur de notre temps Le retour des herboristes p 21
Jean Maison, Président du Comptoir d’Herboristerie, Saint-Augustin
Billet d’humeur : oui au diplôme d’herboriste ! p 25
Dr Christine Cieur-Tranquart, Pharmacien, Châteauneuf-sur-Loire
VÉTÉRINAIRE
La nourriture et l’apport hydrique chez les chiens et les chats p 26
Dr Ariane Garber, Vétérinaire, Chambilly
BOTANISTE GOURMAND
Quand les plantes parlent p 29
Clotilde Boisvert, Ethnobotaniste, Paris
INFOS & AGENDA p 30