N° 101 Nov/Déc 2017
  • 2017-11-30

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Nous approchons de la fin de l’année, le temps d’hiver est plus terne mais les illuminations nous entrainent vers de joyeuses fêtes de fin d’année où nous allons consommer bûches, foie gras, alcools et vins souvent en excès…

Dans ce numéro, nous développerons plu­sieurs articles axés sur la toxicologie car nous sommes de plus en plus confrontés aux toxiques alimentaires, médicamenteux, environne­mentaux, attention donc aussi aux supplémentations anarchiques de nos patients ! Ainsi la supplémentation en fer pendant la grossesse ne doit pas être systéma­tique sachant par ailleurs que les cofacteurs tels que vitamine C, vitamine B12 et B9, cuivre sont à prendre en compte.

Sera aussi développé l’oenotoxicologie sachant que pendant les fêtes nous allons festivement en abuser !! peut-être prévoir l’adjonction de plantes hépatoprotec­trices, Desmodium ou Chardon marie… et l’élimination du Candida albicans que l’on sait très tenace et qui malheu­reusement adore aussi le sucre.

Mais Clotilde Boisvert nous rappelle à bon escient que mêmes certains végétaux communs paraissant inof­fensifs peuvent devenir toxiques quand consommés en excès !

Ainsi la prudence s’impose de l’aliment au médicament même végétal la dose est importante !

À noter que des articles de presse à grand tirage déclarent toxiques telle plante ou huile essentielle parfois sans arguments significatifs ; ainsi la parution d’un article récent sur 60 millions de consommateurs impliquant les HE de Lavande vraie et de Tea tree qui auraient provo­qué une gynécomastie sur des enfants. Il reprend une vieille étude (2007) portant sur 3 enfants américains qui d’après les pédiatres endocrinologues qui les suivaient auraient utilisé des cosmétiques contenant ces huiles essentielles. Cette étude portant sur un très petit nombre de patients et sans avoir pris en compte la totalité des composants de ces cosmétiques a été battu en brèche par plusieurs études ultérieures. Ces HE ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens et mon ami, le doc­teur Tauxe, à Lausanne, qui soigne depuis plus de 30 ans des patients dont de nombreux enfants avec des huiles essentielles me confirmait n’avoir jamais relevé des cas de gynécomastie chez des petits garçons. Rappelons encore que les HE sont des produits actifs concentrés et que leur utilisation nécessite une origine contrôlée et le conseil de professionnels de santé formés.

Le danger, avec le développement de produits de syn­thèse et l’éparpillement des réseaux de fabrication et de distribution encouragés par Internet est que les patients recourent à des produits mal contrôlés ou en quantité trop importante ou en mélange avec des produits pré­sentant eux-mêmes parfois une toxicité ! Comme les perturbateurs endocriniens !

Ainsi vous lirez dans ce numéro un article rédigé par un toxicologue sur les exigences règlementaires liées à l’uti­lisation des huiles essentielles. Et si vous êtes prudents, ne vous en privez pas vous pourrez ajouter certaines huiles essentielles à vos mets de fin d’année à très petite dose, c’est délicieux !

Très bonnes fêtes de fin d’année, sans modération ! et à l’année prochaine, avec plaisir !

Sommaire
Edito Danielle Roux p 4
OBSTÉTRIQUE
Fer et grossesse : entre bénéfice et risque p 5
Isabelle Hininger-Favier, Ph.D, HDR, Université Grenoble Alpes
OENOTOXICOLOGIE
Le vin et la santé p 10
Dr Jacques Pothier, pharmacien, Tours
AROMATHÉRAPIE
Huiles Essentielles et Réglementations applicables p 16
Dr Eric Blouin, PhD. Expert toxicologue, Meudon
BOTANISTE GOURMAND
Ces aliments qui peuvent être toxiques p 21
Clotilde Boisvert, Ethnobotaniste, Paris
INFECTIOLOGIE
En finir avec le Candida albicans p 22
Dr Vincent Renaud, Cagnes sur Mer
INFOS LIVRES p 29