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J’espère que votre rentrée s’est bien déroulée et que vous reprenez vos activités avec courage malgré un contexte économique plutôt difficile.
Je vous propose donc de découvrir ce numéro de rentrée.
Pour commencer, un article clinique compare l’efficacité du gluconate de lithium à dose oligothérapeutique avec un mélange valériane et aubépine dans la prise en charge des troubles mineurs du sommeil. Vous verrez que l’on obtient une efficacité comparable ; j’aurais d’ailleurs aimé savoir si l’utilisation simultanée des 2 médicaments ne permettrait pas une efficacité renforcée !
Ce travail arrive bien à propos alors que depuis 2011, plusieurs études suggèrent un lien entre la prescription prolongée de benzodiazépines et le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs de l’Unité Inserm "Pharmaco épidémiologie et évaluation de l’impact des produits de sante sur les populations" avait montré (2012) que l’exposition aux benzodiazépines des personnes âgées de plus de 65 ans était associée à un risque accru de démence (Pr Bernard Bégaud, Inserm Bordeaux, projet Benzodem) ; de nouveaux résultats (Billioti et al, 2014 British Medical Journal) ont renforcé cette suspicion recommandant aux praticiens de limiter les prescriptions à 3 mois (il existe 51% de risque si les prescriptions dépassent 5 ans !) ; alors pourquoi ne pas tenter de conseiller, en première intention, des ampoules de lithium ou des plantes sédatives , ou encore une association des 2 !
Suit un article critique sur une spécialité Nasodren®qui contient un extrait de cyclamen, plante riche en saponosides dont la cyclamine, toxique par voie systémique : c’est pourquoi, d’ailleurs, elle est utilisée en homéopathie après dilution Hahnemannienne.
Or, la spécialité est utilisée pour faciliter l’évacuation des sécrétions et la résorption des oedèmes en cas de rhinites ou sinusites avec une bonne efficacité ; cependant on a pu noter des cas : d’irritation, d’épistaxis… ; il est donc important de poursuivre les essais cliniques afin de prouver l’innocuité de ce médicament appliqué sur une muqueuse hautement vascularisée.
Un médecin vétérinaire, qui soigne et donne de nombreuses conférences sur l’efficacité des traitements en phytothérapie et homéopathie, nous prouve combien ces thérapeutiques non invasives sont acceptées et bien tolérées par les animaux ; elle regrette cependant le manque de spécialités en phytothérapie adaptées à l’animal alors que la demande vétérinaire est importante !
Notre fiche plante du mois, traite de l’huile essentielle de Saro, Cinnamosma fragans dont les propriétés antivirales, immunostimulantes et neurotoniques pourraient faire de l’ombre à sa « cousine » Ravintsara, Cinnamomum camphora 1-8 cinéole beaucoup plus connue !
La plante est tout à fait indiquée à l’approche de l’automne où nous rencontrons très fréquemment chez nos patients des pathologies infectieuses virales !
Et pour finir, j’ai eu le plaisir d’interviewer 5 personnalités intéressée par les plantes médicinales et ayant une approche complémentaire afin qu’ils me donnent leur avis sur la liste BelFrIt (Projet commun de 3 pays européens, Belgique, France et Italie) et le très récent Arrêté Plantes du 24 juin 2014 regroupant les 540 plantes autorisées à entrer dans la composition de compléments alimentaires et dont l’application sera effective dès le 1er janvier prochain !
Le prochain numéro de la Phytothérapie Européenne sera consacré aux femmes
Très bonne lecture et à bientôt
Danielle Roux, Rédactrice en chef