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Nous approchons de l’été et pourtant le climat ne suit pas ! Nous pensions voyager avec vous en répondant à l’une de vos questions qui revient souvent : d’où viennent donc nos plantes médicinales ? Le sujet étant vaste, nous avons décidé avec l’auteur de le développer sur plusieurs numéros ; c’est pourquoi sur le numéro 75, seront traitées les méthodes de contrôle des plantes associées à la certification et la mise en place de ces méthodes. Toujours en voyageant, la plante choisie pour ce numéro est le fénugrec bien connu et utilisé depuis fort longtemps comme orexigène mais aussi comme galactagogue. On le retrouve autant dans le bassin méditerranéen que dans la médecine traditionnelle chinoise ; il est aussi couramment utilisé en Allemagne par voie topique sous forme de cataplasme qui soulagerait les douleurs rhumatismales et névralgiques. Un article technique et fourni traite de la biodisponiblité par voie topique. On entend souvent les patients expliquer que l’utilisation des huiles essentielles appliquées sur la peau ne pose pas de problèmes et cela permet de réserver la voie orale à la prescription et au conseil des professionnels ; or, à la lecture de l’article, on s’aperçoit que la voie topique peut conduire, selon la forme galénique, à une absorption transcutanée jusqu’à la circulation systémique ! Certaines huiles essentielles, comme celles à terpènes, promoteurs de pénétration, vont entrainer d’autres actifs, parfois non désirés ?
Ce travail important a été divisé en deux parties, la première qui traite des bases sur la peau et de la biodisponibilité par voie topique est publiée dans ce numéro, la deuxième qui développe les applications et les contre-indications le sera dans le prochain numéro. Un spécialiste de la naturopathie fait le point sur la discipline ainsi que sur la formation et les objectifs des naturopathes. Ces derniers, bien que se réclamant aussi d'Hippocrate, ne doivent, en aucun cas se substituer aux médecins mais accompagner les patients de façon globale grâce à des conseils alimentaires, d’hygiène de vie, de lutte contre le stress… par des moyens naturels non iatrogènes et une écoute attentive… Pour autant, les formations des naturopathes sont hétérogènes avec des cursus différents non harmonisés, ce qui a freiné leur intégration… Pour finir, j’ai rencontré une coiffeuse qui utilise des produits naturels non allergisants à base d’argile, d’huiles essentielles à faible dose, de sels minéraux et de plantes pour traiter et colorer les cheveux de clients qui ne peuvent le faire dans des salons traditionnels, soit parce qu’ils sont allergiques, soit qu’ils sont une pathologie dermatologique type teigne ou psoriasis, soit après repousse de cheveux suite à une chimiothérapie, soit encore parce qu’ils souhaitent , comme pour leurs soins cutanés utiliser pour leurs cheveux des produits naturels non polluants, efficaces mais qui respectent le cheveu et l'environnement !
Cette approche très intéressante confirme le nombre croissant de patients qui souhaitent des traitements et des soins non invasifs, non agressifs tout en restant efficaces. Nous sommes là pour les aider en restant le plus rigoureux possible. Est-ce un effet Médiator® ou Diane® passager ? Ou plutôt un courant qui s’installe pour longtemps…
À bientôt
Danielle Roux, Rédactrice en chef