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Toute l’équipe du comité de rédaction vous souhaite une excellente année 2013, phyto-aromathérapiquement épanouie, souhaitant que la réglementation à venir, nous permette de développer nos disciplines dans l’intérêt de nos patients ! Notre équipe s’est enrichie de deux universitaires, les Drs Pierre Champy et Sabrina Boutefnouchef, des universités Paris V et Paris XI. Bienvenue aux deux pharmacognostes passionnés par la phytothérapie !
Ce numéro est riche en articles d’oligothérapie, pour laquelle vous nous demandez souvent des informations. En effet l’oligothérapie ou traitement par les oligo-éléments s’associe parfaitement à la phytothérapie dont elle potentialise l’action sans effets indésirables le plus souvent. C’est pourquoi, en ce début d’année, nous avons voulu rendre hommage à un des pionniers de l’oligothérapie moderne, le Dr Henri Picard, père du Dr Odile Picard- Paix, qui fait partie de notre comité de rédaction depuis bien longtemps et que nous remercions pour sa fidélité à la revue et ses fiches cliniques d’oligothérapie toujours appréciées !
À l’hommage de sa fille, s’est associé celui de son ami et disciple, le Dr Robert Viala, qui nous rédige régulièrement des articles de qualité, dont ceux que vous découvrirez dans ce numéro en particulier, et que nous remercions pour son travail d’auteur et de praticien passionné. Cette thérapeutique, selon la dose et le type de traitement peut être catalytique, nutritionnelle, thérapeutique… voire même pharmacologique, avec des doses très élevées ; le lithium par exemple, pour lequel nous avons un article très complet quant à son utilisation à doses catalytiques, peut être prescrit à dose allopathique dans la prise en charge des patients bipolaires, à des doses 100 fois plus élevées que nos prescriptions en oligothérapie, sans besoin de contrôle de la lithiémie !
L’association phytothérapie- oligothérapie est tout à fait justifiée en rhumatologie dans la plupart des pathologies douloureuses de l’appareil locomoteur et en particulier dans la prise en charge du patient arthrosique. Les plantes proposées par voie orale ont des propriétés anti-inflammatoires, voire antalgiques à forte dose ; soit d’action rapide quand les principes actifs sont des dérivés salicylés, comme la reine des près ou le saule blanc, véritables précurseurs de l’aspirine ; ou encore d’action plus lente comme la racine secondaire de l’harpagophyton , de la feuille de cassis ou de la vergerette du canada ; à ces plantes seront associées systématiquement, des plantes reminéralisantes apportant aux cartilages lésés les éléments indispensables et en particulier un silicium organique biodisponible.
Cet oligo-élément est développé dans un article très complet mettant en évidence son importance dans la prise en charge de nombreuses pathologies avec des résultats cliniques probants. On peut citer, la prèle que vous lirez dans le texte en encadré et dont la tige stérile, est particulièrement riche en minéraux et oligo-éléments mais aussi le lithothamne, source de calcium et de magnésium biodisponible et permettant de lutter contre l’acidification du terrain provoquant une augmentation de la calciurie. Il ne faut pas oublier de citer 2 plantes alimentaires incontournables : le curcuma associé au poivre et le gingembre dont les propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes ne sont plus contestées. À ces traitements peuvent être adjoints de la gemmothérapie, des insaponifiables d’huiles de soja et d’avocat, des dérivés du cartilage, sans oublier les acides gras à longue chaine de la série Oméga3 à consommer le soir afin qu’ils intègrent les phospholipides membranaires. Pour la voie topique, des applications locales de préparations à base d’huiles essentielles de gaultherie couchée, d’eucalyptus citronné, de thym saturoïde et de menthe poivrée permettront une action antalgique ciblée.
L’oligothérapie permettra de potentialiser l’action de ces plantes et donc d’en diminuer les dosages, ce qui rendra le traitement moins onéreux et moins lourd ; il s’agit surtout du cuivre, sélénium et manganèse auxquels on pourrait rajouter le lithium dans les poussées anxieuses et cuivre-or-argent dans les états anergiques. Pour clore ce numéro, un article très précis sur la législation pharmaceutique en cours va informer les pharmaciens directement concernés mais aussi les praticiens prescripteurs.
Encore mille vœux de bonheur, santé et succès en 2013.
À bientôt
Danielle Roux, Rédactrice en chef