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La rhumatologie englobe l’ensemble des pathologies douloureuses de l’appareil locomoteur. Nous savons que certains médicaments courants sont susceptibles d’entraîner une iatrogénie importante en particulier les AINS - anti-inflammatoires non stéroïdiens - (avec risque d’ulcération digestive par exemple), les corticoïdes, certains antalgiques… Les thérapeutiques allopathiques classiques sont irremplaçables dans les rhumatismes inflammatoires chroniques pour lesquels la phyto-aromathérapie ne peut constituer qu’un appoint. Cette dernière a cependant une place de choix dans la prise en charge de l’arthrose, des tendinites et autres affections articulaires… Ne pas oublier d’ailleurs que les plantes sont une source constante de progrès dans l’arsenal thérapeutique, ainsi cet intérêt porteur d’espoir pour l’halofuginone (dérivé de la fébrifugine, principe actif d’un type d’hortensia Dichroa febrifuga utilisée en médecine traditionnelle chinoise) dans le traitement de maladies auto-immunes et dont une équipe de chercheurs de l’université d’Harvard vient d’élucider le mécanisme d’action (voir Infos Recherche).
Depuis la création de la revue en 2001, nous sommes partenaires d’un colloque organisé par la SFCPA (Société Franc-Comtoise de Phytothérapie et Aromathérapie) tous les 2 ans avec le support du DU de la Faculté de Médecine Pharmacie de Besançon et en collaboration avec la Société Suisse de Phytothérapie Médicale (Suisse Romande). Cette année le thème choisi est "Rhumatologie, des maladies inflammatoires aux maladies auto-immunes. Cinq des exposés sont transcrits dans ce numéro, les autres apparaîtront compte tenu de leur taille et de leur disponibilité dans le prochain numéro.
Le premier article fait un état sur l’apport notoire des biothérapies modernes dans l’arsenal thérapeutique du traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques. Ces agents biologiques exercent une immunothérapie sélective très efficace permettant même de mettre en rémission certains patients en améliorant le pronostic et la qualité de vie.
Ils pourront être associés à des traitements en phyto-aromathérapie et micronutrition. L’article suivant dresse un panorama des principales plantes anti-inflammatoires et antalgiques susceptibles d’être conseillées ou prescrites en cas de pathologies ostéo-articulaires tels les rhumatismes dégénératifs ou inflammatoires ou encore les fibromyalgies… Pour chaque plante un point est fait sur les données d’objectivation scientifique. Ces traitements ont l’avantage d’être très bien tolérés, même au long cours, et des validations cliniques de plus en plus nombreuses facilitent leur utilisation.
Plus étonnant vous est ensuite proposé un travail de recherche sur un extrait spécifique contenant du resvératrol étudié par des chercheurs mettant en évidence, après étude pharmacocinétique, son action sur l’inflammation et le DNID (Diabète non insulinodépendant). Encore une fois on se rend compte combien inflammation et flore intestinale ont des points communs entre certaines affections rhumatologiques et métaboliques.
L’objet de l’article suivant est de montrer la place particulière de l’aromathérapie. Elle a une place de choix qu’elle soit utilisée per os ou par voie topique puisque les Huiles Essentielles lipophiles bien formulées vont pouvoir passer à travers les membranes cellulaires et faire preuve d’efficacité au niveau même des muscles et des articulations. Attention cependant à certaines précautions d’emploi.
Après un hommage au Dr. Henri Picard lui-même élève du Dr. Ménétrier qui a développé l’usage des oligoéléments pour le traitement des rhumatismes dont il était spécialiste le dernier article aborde les traitements d’accompagnement par oligothérapie. Les oligoéléments potentialisent l’action de la phytothérapie et de l’aromathérapie sans effets iatrogènes. Bien prescrits ou conseillés les oligoéléments auront à la fois un rôle métabolique, structurel, anti-inflammatoire, voire même fonctionnel.
Dans la pathologie arthrosique par exemple, ils lutteront contre le processus de vieillissement mais aussi répondront aux nécessités structurelles du cartilage et de l’os tout en améliorant l’autonomie et la mobilité des patients, mobilité dont nous allons avoir besoin cet été pour partir en vacances que je vous souhaite excellentes.
À bientôt.
Danielle Roux
Rédactrice en chef