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Ce numéro spécial, retour du 6ème CIPAM (Colloque International sur les Plantes Aromatiques et Médicinales – 3 au 6 novembre 2010) en Martinique sera suivi d'une deuxième partie dans le numéro suivant 63 de Juillet – Août 2011.
Le VIe CIPAM s’est donc déroulé au Centre de Découverte de la Terre à Saint Pierre en Martinique, le prochain étant prévu en novembre 2012 sur l’ile de la Réunion
Nous avons sélectionné un certain nombre d’auteurs qui ont présenté des interventions de qualité et ont mis l’accent sur l’intérêt que l’on peut porter sur les plantes de ces régions d’outre-mer qui contribuent très significativement à la biodiversité de la France. Aux côtés de l’utilisation traditionnelle, un certain nombre de plantes pourraient entrer dans la pharmacopée comme matières premières entrant dans la composition de médicaments ; cependant ces normes exigent un contrôle de la qualité pharmaceutique selon des règles harmonisées au niveau européen.
Un article prenant en compte les nouvelles directives, expliquera pourquoi un médicament à base de plantes et un complément alimentaire à base de plantes ne peuvent répondre aux mêmes allégations ; le statut de plante médicinale selon la pharmacopée, conditionne la distribution dans un circuit pharmaceutique, dont la délivrance est réservée aux pharmaciens
Il faut reconnaitre que cela demande aux laboratoires concernés du temps, de l’énergie et des moyens !!!
Afin d’augmenter et de coordonner le nombre d’enquêtes ethnopharmacologiques, et d’en valider les usages (bibliographie, essais, expertises…) s’est créé TRAMIL, réseau de recherche appliqué à l’usage des plantes médicinales caribéennes. Les travaux validés sont ensuite restitués aux populations ; cela permet d’éviter la disparition de ce savoir indispensable transmis le plus souvent uniquement par l’oralité !
Dans le même ordre d’idée, et de façon pratique, vous est proposé un article pointant le problème mettant en évidence l’augmentation significative du nombre de diabétiques non insulinodépendant dans ces régions, et l’intérêt de l’apport d’une alimentation végétale locale peu onéreuse et certainement peu iatrogène ; cependant, l’adjonction de plantes médicinales locales ne peut se faire sans les contrôles nécessaires, ne serait-ce qu’à cause du risque d’interactions possibles avec les traitements en cours.
Deux articles, l’un sur le genre Aframomum au Cameroun, l’autre sur l’Orpin rose en Suisse illustrent la démarche à suivre quant à l’étude approfondie d’une espèce ou d’un genre voire même sa mise en culture et son exploitation.
Et pour finir un article complet d’homéopathie sur un médicament très utilisé : Arsenicum album ; ce numéro sera largement distribué lors du 25e Congrès International d’Homéopathie de l'IHS qui se déroulera les 25 et 26 juin à Paris, dans la mairie de IIe arrondissement où nous espérons vous rencontrer…
A bientôt donc !
Danielle Roux, Rédactrice en chef