La propolis suscite un intérêt croissant des chercheurs dans des domaines thérapeutiques variés. En effet, elle présente de multiples activités thérapeutiques et bénéficie d’une excellente tolérance. En particulier, ses propriétés antimicrobiennes, anti-inflammatoires, immuno-modulatrices, cytoprotectrices et régénératrices l’indiquent dans le traitement des affections du tractus gastro-intestinal. Ces affections gastro-intestinales couvrent un spectre étendu de troubles digestifs dont l’étiologie, la symptomatologie et la sévérité sont variables. Par ailleurs, les différents organes du tube digestif interviennent de manière séquentielle et la défaillance d’un organe génère souvent des répercussions sur le système digestif.

Dans nos sociétés développées, l’incidence des maladies inflammatoires du tractus gastro-intestinal ne cesse de croître et affecte une proportion importante de la population. Ce n’est pas étonnant puisque les comportements alimentaires, le stress ou la sédentarité affectent fortement le système digestif et que le mode de vie moderne se caractérise par une alimentation industrielle et un stress continu qui se répercutent sur l’état gastro-intestinal. Confrontés à ces troubles, les patients sont demandeurs d’une approche médicale intégrative qui a fait ses preuves dans le domaine.

Cependant, malgré les nombreuses recherches publiées dans les revues internationales, les protocoles sont difficilement accessibles aux prescripteurs et aux professionnels de santé qui voudraient utiliser la propolis en pratique courante. Cet article se propose donc de faire un tour d’horizon des études randomisées en double aveugle qui traitent de l’efficacité de la propolis dans les affections du tube digestif et de préciser les protocoles testés en termes de posologie, durée de traitement et voie d’administration. À partir de ces données établies, nous nous proposons de suggérer des posologies pour traiter les affections des voies digestives (mucite, ulcère gastrique, maladie inflammatoire de l’intestin, maladie cœliaque, stéatose hépatique non alcoolique et cancers digestifs).