La pratique de l’hypnose revient dans le champ de la médecine grâce à plusieurs études cliniques qui ont validé son utilisation dans les douleurs et dans les troubles digestifs. Pour tenter de la comprendre, il faut observer une séance d’hypnose et les phénomènes qu’elle induit. Il s’agit d’un jeu librement consenti qui implique le patient et son thérapeute. Les deux acceptent (ou pas, en cas de résistance) de mettre leur raison et leur intellect de côté pour avoir une perception différente du problème exprimé par le patient. L’hypnose est donc une expérience perceptive qui débute par des exercices et des procédures bien répertoriés pour aboutir à des sensations non contrôlées. Dans cet article, plusieurs hypothèses sont proposées pour mieux comprendre l’action de l’hypnose et ensuite l’appliquer à ce syndrome étrange, celui du côlon irritable. Un organe, le côlon, et une fonction, le transit digestif, sont irrités et perturbent le quotidien d’une personne.
D’une manière simplifiée, on peut dire que le trouble pathologique est un arrêt, une immobilisation dans une tension d’une partie du corps à laquelle une peur peut s’ajouter. L’hypnose propose des exercices pour remettre du mouvement dans ce qui était immobilisé.
On débute par une induction où il est proposé au patient de fixer un point longuement. Une étape de confusion s’ensuit qui permet d’embrouiller les certitudes et de changer de regard sur le problème, pour laisser venir un nouveau contexte.
La perception plus large permet de trouver une autre attitude, par la surprise, voire de l’humour pour effacer l’angoisse et interrompre la pensée. L’hypnose est une thérapie brève qui demande une implication de la part du patient et de son thérapeute. Les deux passent à l’action pour sortir le patient de son ankylose psychocorporelle.
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