La pertinence des soins, une opportunité pour la phytothérapie
  • N° 117 Juillet/Août 2020
  • Dr Patrick Aubé, Pont l'Abbé, Vice-président de l’Union Nationale des Médecins à Exercice Particulier (CSMF), trésorier – fondateur du Syndicat National de la Phyto-Aromathérapie

Fin de consultation : Madame M. se lève, serre la main de son médecin et avant de le quitter : « Oh… docteur, j’ai oublié, je ne dors pas depuis plusieurs semaines, pouvez-vous rajouter quelque chose sur mon ordonnance ? » Une fois sur deux, le praticien rajoute sur celle-ci un hypnotique de synthèse, n’ayant pas la réelle opportunité de proposer à Madame M. une nouvelle consultation pour évaluer sa demande.
Il s’agit ici d’une situation clinique fréquemment rencontrée en médecine générale. L’hypnotique est efficace, terriblement efficace car au bout de trois semaines, Madame M. revient pour obtenir un renouvellement de ce médicament car elle en est rapidement devenue dépendante. À l’heure de l’Evidence Based Medecine, cette situation vous paraît-elle cohérente, l’attitude du médecin prescripteur vous paraît-elle pertinente ? Peu de professionnels de santé répondront par l’affirmative. Nous voilà face à un exemple type de non pertinence en matière de soins, cette dernière générant selon les chiffres de l’OCDE 40 à 60 milliards d’euro.

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