COVID-19 et risque de réservoir animal
  • N° 126 Janvier-Février 2022
  • Pr Jeanne Brugère-Picoux, ENVA, Maisons-Alfort, Membre de l'Académie Vétérinaire de France et de l'Académie Nationale de Médecine

Bien que l’émergence de la Covid-19 en Chine n’ait pas été clairement élucidée, l’hypothèse d’une origine animale reste la plus probable. Elle est étayée par la présence de la chauve-souris fer à cheval suspectée d’être le progéniteur du SARS-CoV-2. Des cas sporadiques ont d’abord été rapportés chez des animaux de compagnie (chiens et chats) contaminés par leurs propriétaires, puis des grands félins et des gorilles contaminés dans des zoos par leurs soigneurs. La transmission la plus importante de l’Homme à l’animal a eu lieu dans les élevages de visons, surtout aux Pays-Bas et au Danemark, nécessitant l’euthanasie de plusieurs millions d’animaux, les visons ayant, à leur tour, contaminé des hommes et des chats errants. L’étude des transmissions naturelles ou expérimentales du SARS-CoV-2 a permis d’identifier les espèces animales les plus réceptives. L’évaluation épidémiologique du risque que présente l’apparition du SARS-CoV-2 chez ces espèces sensibles est une priorité de santé publique.

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